Anoblissement Nepher

Depuis déjà des semaines, les préparatifs avançaient dans les cuisines du Château de Lonlay. C'était la première grande réception de ce domaine. Il fallait que la cérémonie soit une réussite, tout d'abord pour faire honneur à son nouveau vassal mais aussi au Domaine.

Les vins provenaient de régions lointaines du Sud de la France mais aussi de la Bourgogne. Les plats épicés avaient été cherchés avec minutie pour ravir le palais des hôtes. Luaine avait embauché du personnel en sus pour ce moment.

Le menu avait été dressé avec soin....

Citation :

1e service

Vin blanc au miel et à la sauge.

2e service

Soupe au verjus.
Soupe au poulet, aux herbes et aux épices.
Carottes au cumin et à l'huile d'olive.
Navets au cumin.
Caviar d'aubergines.
Pâtes sucrées au parmesan et à la cannelle.
Omelette aux herbes.
Saucisses pommes cannelle muscade.

3e service

Poulet sauté à la coriandre et au cumin.
Poulet aux écrevisses.
Poulet grillé au lait d'amande.
Poulet au vin et au verjus parfumé à la cannelle et au gingembre.
Poule au pot à la cannelle et aux amandes.
Agneau aigre-doux parfumé de cannelle et de gingembre.
Civet de lapin aux épices.
Porc aigre-doux au gingembre.

4e service

Galettes de pois chiche.
Tourte à l'ail, au fromage, aux raisins et aux épices
Tourte poulet, porc, fromage, herbes, épices.

5e service

Chausson de pommes, figues, raisins et épices.
Poires au sirop parfumées de cannelle et de gingembre.
Compote de pommes aux amandes.
Figues, raisins, noix, épices.

La grande salle avait été décoré aux prochaines couleurs de Nepher et les chandeliers ornaient déjà les tables.

Bientôt débuteraient les festivités.

Heimdal avait vu son épouse faire toute les préparations pour l'anoblissement de Nepher qui
avait beaucoup oeuvrer pour le duché. Lui par contre, il passait son temps entre la forêt et
le cabinet. Le romarins, la camomille, la menthe...et autres trottaient dans sa tête. Et la nuit,
il faisait les potions pour avoir de quoi préparer les essences. Avec tout cela les voyages entre
Lonlay, Courtomer et Alençon, la fatigue pouvait être faiblement vu si on regardait vraiment
dans le détails. Heimdal était un fou du travail.

Magnifique ma chère épouse tu fais toujours les choses en grand.

En effet, rarement il manquait quelques choses, Luaine travaillais au détails près.

La musique était en marche lorsque MC entra dans la salle de cérémonie. Ce dernier
était très vite suivi du futur noble.

Bonjour MC, heureux de te voir parmi nous pour cette cérémonie.

Il faut dire que sans lui rien n'était possible.

Nepher...Bienvenue à Lonlay, la route fut pas trop difficile ?

Cyrus ces derniers temps, ne sortait plus beaucoup. Même pas pour aller à la chasse. Il se cloitrait dans son château. Une grande lassitude le gagnait de jour en jour. seul Son écuyer lui donnait les nouvelles du Duché et de ses terres qu’il écoutait du reste d’une oreille très, mais très discrète. Il ne répondait pas à Mac Donald ou d’un signe de la main, comme pour dire, assez tu m’ennuies avec tout cela.
Ce matin là, donc comme à son habitude, son écuyer vient le réveiller.

Messire, il est l’heure de vous lever. Je me suis permis de faire atteler une de vos voitures et demander une escorte en grande tenue.

Oh, Tu m’ennuie, tu veux encore que j’aille ou ? Je n'ai pas envie de bouger tu as vu le temps, je suis bien dans mon lit. occupes toi de cela à ma place, tu en as l'habitude. tu t'en sorts très bien

Mais Messire, je ne peux le faire! Avez-vous oublié, vous êtes attendu chez vos Suzerains ?

Hein, je ne m’en souviens pas, tu es sur ?

Oui, oui, Messire, c’est bien aujourd’hui que vous êtes attendu au Château de Lonlay l’Abbaye

Ou çà ? Tu rêves! Je ne connais pas!

Mais messire c’est le château de votre Cousine Luaine.

Ah oui, bon, bon, j’irai sans escorte

Cyrus se lève donc, regarde dehors le temps

Pfffffff !!!!!Quel fichu temps
Apportes moi donc mes habits. de cérémonie

C’est ainsi qu’une heure plus tard, Cyrus roule dans un carrosse vers le Dit château. Regardant par la fenêtre, rideaux tirées, il s’approcher de cette forteresse qu’il ne connaissait pas. Après un léger arrêt par la garde, pour la vérification qu’il était bien sur la liste des invités, Ils passèrent le pont levis et de suite à l’arrêt de la voiture, on vient lui ouvrir la porte armoriée. On le conduit dans la salle ou doit se dérouler la cérémonie.
Cyrus se dirige d’abord vers ses Suzerains , s’incline devant Heimdal

Votre Grâce, mon cousin, je vous présente mes salutations respectueuses

Puis se tournant sur Luaine, en souriant, la bise sur chaque joue :

Bonjour ma Cousine, comment vas-tu ? Cela fait un moment que nous nous sommes vus. tu est splendide comme toujours !

Puis rectifiant sa position, inclinant la tête à la manière d'un militaire Teutonique :

Messire Alençon, bien le bonjour !

puis s’adressant à Sara, lui faisant un baise main :

Mes hommages Sara, j’ai appris que vous aviez été souffrante. Vous m’excuserez de ne vous avoir pris de vos nouvelles, moi-même ayant été malade. Je vois que vous devez aller mieux ;

Puis serrant la main à Nepher :

Mes respects votre excellence, il est rare de vous voir en dehors de votre Chancellerie.

Il jette un œil sur un garçonnet bien habillé, se demande qui, il peut être, ne le connaissant pas mais respectueux comme il se doit, incline la tête sur le jouvenceau :

Bonjour mon sieur

La Dragonne se devait de s’y rendre. Luaine lui avait parlé de l’anoblissement de Nepher mais il ne devait rien savoir. Evidemment, la Blonde se tut. Ayant travaillé avec le Chancelier, formant un duo plutôt pas mal en économie, lui ayant donné quelques ficelles pour parfaire son boulot, Sera n’aurait ratée cette cérémonie pour rien au monde. Elle radina donc son séant au plus vite et entra déjà dans la salle. Le nouveau Hérault était déjà là. Au moins, ils ne patienteraient pas un an pour continuer la cérémonie. Pas comme chez son deuxième suzerain, le Castelviray, chez qui il fallait poireauter au bon vouloir de Tsampa afin de s’avancer et d’avoir le mérite de recevoir le coussin. Bref!

Une inclinaison bien gentille à Mac. Un tournage de minois blond et les Courtomer étaient présents. Quelques pas vers eux avec en prime une accolade amicale à chacun.

Comme je suis contente de vous voir tous deux.

Maigre sourire. Voilà, ca y est, l’Alençon lui manquait. Mais rien de bien grave, elle finirait quand même son voyage pour se ressourcer et revenir en pleine forme. Les noisettes qui gravitèrent autour de la salle et le futur vassal de la Brune était présent aussi.

Mon cher Nepher. Toi aussi tu as été convié?

Genre, je ne sais pas ce qui se passe. Elle alla le biser chaleureusement. Un bambin à ses côtés. Sera regarda le petit, fit un petit sourire et remit ses mirettes sur le Chancelier. La question de savoir qui était ce garnement allait être remise à plus tard quand elle s’aperçut que sa meilleure amie était là. Maigrichonne comme il n’était pas permis, Sera l’approcha pour l’enlacer fraternellement.

Ma Sara…Tu vas te mettre à côté de moi pendant le repas. Un soupir. Et te remplumer!

Non mais! Pas croyable ça. Mais qu’est-ce qu’elle ferait sans elle. Et d’un coup, un émoi qui se pointa dans son for intérieur. Ses yeux divaguèrent dans ceux de Sara et elle détourna la tête un soupçon pour s’apercevoir que son époux était présent. Un fin sourire envers lui. Quelques pas fébriles la conduisirent jusqu’à lui. Sera attrapa ses mains pour les enlacer dans les siennes. Son minois se pencha sur le côté de quelques millimètres. Elle n’osa dire un seul mot juste d’approcher ses lèvres des siennes et de lui déposer un tendre baiser.

fragar  arriva  dans  la  salle aprés  étre  passer  au  ecurie  laisser son  cheval ,  il avait  juste  pris  le  temps  de  mettre  une  tenue  militaire  propre au  sortir  de  sa  garde ,  en  arrivant  et  voyant ,c'était  a  prévoir , tout  ce  beau  monde  en  tenue  de  cérémonie  il  se  sentit  un  peu  petit . il  s'approcha  néanmoins du  couple  ducal afin  de  les  saluer


mes  hommage dame  luaine ravi  de  vous  revoir  et  merci  pour  l'invitation .  messire  heimdal mes  respects vous  avez  pu vous  libérer  un  peu  de  vos  patient ?  j'ai  appris  que  l'épidémie  vous  avait  tenu en haleine

voyant alençon  s'inclina en  sa  direction  souriant

messire  legrand mes  respects

puis alla  dire  bonjours  a  tout  le  monde souriant  de  voir  nepher  qui  semblait  décontenancé  un  brin

Peu à peu les invités arrivaient. Luaine se sentait soulagée car elle allait pouvoir dire la vérité à Nepher. Ces temps ci c'était devenue la spécialiste des mensonges pieux et elle n'aimait pas trop cela.

Sara arriva, froide avec Luaine comme une glacière. La brune se prit une douche froide. Le ton, les gestes, tout était si froids. Luaine eut soudain une boule dans la gorge. Elle sourit machinalement, comme pour cacher sa subite peine.

y a mieux à faire
quand l'sort s'acharne
c'est trop vulgaire
de fondre en larmes

souris puisque c'est grave
seules les plaisanteries doivent
se faire dans le plus grand sérieux
souris puisque c'est grave
si les dieux te déçoivent
offre-leur un visage radieux
puisque c'est si grave
souris un peu*

Bêtement, Luaine avait pensé que Sara comprendrait pourquoi elle lui avait menti...juste car elle l'aimait assez pour ne pas lui infliger une nouvelle désolation.
Aujourd'hui c'était jour de liesse, la Duchesse devait garder sa joie et ne pas penser à autre chose que Nepher qui rentrait dans la noblesse.

Cyrus arriva, son ours de cousin adoré, qui passait ses jours loin de tous. Luaine savait qu'il reviendrait, qu'il avait juste besoin de quelques semaines. Elle ne voulait l'étouffer et l'avait laissé un peu tranquille même si cela lui pesait de ne pas le voir quotidiennement.

Elle fondit sur lui pour l'embrasser chaleureusement.

Je suis très contente de te voir mon cher cousin. Tu sais que tu me manques.

La blonde cousine arriva ensuite. Luaine l'embrassa aussi chaleureusement. Sa cousine comptait beaucoup.

Enfin là...Bienvenue. Tu me diras si Sara te fait aussi la gueule. Elle est froide comme un poisson mort avec moi.

Il allait falloir trouver un peu de joie dans tous ces soucis et faire en sorte que la cérémonie soit magnifique pour Nepher. Le même Nepher qui trouvait ça étrange d'ailleurs.
Luaine n'avait pas été très brillante avec son alibi pourri.

N’est-ce pas Ma chère Marraine Votre Grace ?

Fragar arriva dans son beau costume de soldat. Luaine pressentait un futur grand d'Alençon et ce depuis le début de leur rencontre. le temps lui dira si elle s'était trompée ou pas.

Bienvenue sur Lonlay Fragar. C'est une joie de vous recevoir ici pour ce grand moment.

Bon elle n'allait plus pouvoir garder ce secret bien longtemps. Mc semblait attendre impatiemment d'officier et Nepher devenait de plus en plus suspicieux. Presque tous les invités étaient là. Il manquait le Castelviray, le couple de Branson, Tristan, Mélodie et Reinhart, sans oublier Nakoor.
Bon certes ça faisait la moitié. Luaine avait espéré annoncer la nouvelle à Nepher devant tout le monde afin que tous savourent la tête du prochain Seigneur mais quelques fois, on ne fait pas toujours ce qui était prévu.

Luaine tapa dans ses mains.

....Ce grand moment...

Elle regarda Nepher en souriant.

....qui nous a réuni tous ici....Non Nepher ce n'est pas la Saint Paule mais le jour où tu vas rentrer dans la noblesse avec ses droits et ses devoirs.

Elle mit l'accent sur les droits et les devoirs car bien souvent les nobles prenaient les droits mais pas les devoirs qui allaient avec.

Aujourd'hui si tout le monde est présent ainsi qu'Alençon, c'est pour t'anoblir et que tu deviennes mon vassal. Acceptes tu?



* Paroles de chamfort

Cela faisait plusieurs jours que Nakoor avait le domaine pour lui tout seul. Après la révélation, Sara avait besoin de se retrouver loin de son mari et de certaine personne. Même si cela était difficile, l’homme avait accepté cela, il la comprenait. Il aurait pu essayer de la retenir mais il savait que cela aurait été inutile cette fois-ci, et puis il savait ce qu’elle ressentait vraiment au fond d’elle, même si elle en doutait.

Le Moutis avait donné plusieurs jours aux serviteurs car il n’avait nul envi d’en voir pour le moment et de se faire servir. Juste les gardes étaient postés dehors. Même si Sara n’était pas là, Nakoor ne lésinait pas sur la protection du domaine depuis l’histoire de Chaos.

C’était la journée où Nepher devait être anobli, Luaine en avait parlé à Nakoor lorsqu’elle le soignait quelques semaines auparavant. Le chapeauté aurait pu être prêt s’il n’avait pas été lui dans toute sa splendeur. Si la cérémonie avait eu lieu quelques mois avant, on aurait compris entre ses diverses charges mais là ? Nakoor était occupé chez lui et ne sortait que très peu voir quasiment pas. Heureusement, ce matin-là, l’homme devait aller faire un tour sur le marché, ça lui ferait le plus grand bien après tout.
Miche de pain sous le bras, l’argentanais jeté un œil aux divers choux présents. La joie de l’hiver dans la région, le choix de légume était merveilleuse : Choux ou patates. Bien sûr çà et là on pouvait trouver quelques navets mais il y en avait peu. Nakoor était devant un étal de viande quand, l’oreille trainant il entendit deux passantes se lancer dans un discours d’une rare complexité :

- Comment z’allez M’dame Bouillon ? fais pas bien chiau en ce dimanche
- De diou, m’en causé poin, mes guibolles sont aussi raide que mon mari est un foutu fénéant. On a jamais vu ça
- Sont tous les mêmes, le mien est pareil, oh ba oui, pas plus loin qu’hier vous savez ce qu’il m’a fait, z ‘allez pas le croire, je rentrai…..

La discussion aurait passé inaperçu aux oreilles du chapeauté s’il n’avait pas entendu un détail important. On était dimanche. Reclu chez lui, Nakoor avait plus ou moins perdu la notion du temps, ou plutôt des jours qui passaient. Après avoir fini son tour de marché, il rentra vers son domaine, cherchant ce qu’il devait faire. Car le dimanche avait été un déclic pour lui, il avait un truc de prévu mais quoi ? Il regarda dans son bureau mais rien, c’est bien là le problème des invitations orales, ça reste pas posé sur l’office.

Ce n’est qu’une bonne heure après que Nakoor comprit ce qu’il avait à faire. De fil en aiguille, en parant de Sara et de l’academie, il en était revenu à penser à la Jojen et Val, Nepher et au passage, de la mairie mais cela n’avait rien à voir.

Nepher mais oui c’est aujourd’hui, pensa t’il

Allez vite, l’homme était en retard, pas le temps de prendre un bain, le seau d’eau et le savon ferait l’affaire ce coup-ci. Un nettoyage sommaire mais bien fait cependant et Moutis alla chercher une chemise et un pantalon propre. Pas de costume de cérémonie, il ne savait pas où ils étaient, ou plutôt, Nakoor avait eu une amnésie voulu très sélective qui consistait à ne plus savoir à quoi servait la troisième armoire de la chambre conjugale.

Habillé, il marcha jusqu’à l’écurie pour prendre son cheval et partir vers le nouveau château. Jonglant entre trot et léger galop, Nakoor avait mis peu de temps à arriver à destination. Il descendit de son cheval et passa la bride à un jeune écuyer puis se dirigea vers le hall d’entrée où deux gardes étaient postés. Quand l’argentanais voulu passé, ils croisèrent leur lance, les deux hommes aussi raides que leurs armes respectives. Celui de gauche d’une voie autoritaire lanca

On ne passe pas, il y a cérémonie en ces lieux. L’entrée est interdite.

Un léger sourire se dessina sur le visage de l’ancien capitaine. Evidement nouveau château, avec des nouveaux gardes qui ne le connaissaient pas. Et l’invitation, il n’en avait pas.

Je sais très bien qu’il y a une cérémonie, je viens pour cela d’ailleurs. Luaine m’a invité en personne d’ailleurs messires.

Toujours aussi stoïque, se sentant en puissance, le garde reprit, après tout l’homme en face de lui n’avait pas une tenue appropriée.

Vous n’avez pas d’invitation donc vous ne passez pas, les consignes ont étaient claires

Heureusement que l’argentanais était réputé pour sa patience légendaire.

Bon bon bon, reprenons. Déjà vous allez changer de ton avec moi, je me présente Nakoor de Moutis, ancien maréchal de France et ex capitaine de l’ost de notre duché et au passage, Vassal de sa Grasce Heimdal et ami de ce dernier et de Luaine par la même occasion. Maintenant vous allez me laisser passer ou je passerai par la force s’il le faut. A la façon dont vous tenez vos lances, il est clair qu’à part chasser du gibier comme vos ancêtres vous êtes incapable de blesser quelqu’un. Et encore même pour le gibier j’ai un doute. Mais la leçon que je vais vous donner ne sera rien face au courroux de Courtomer quand ils seront que vous ne laissez pas passer un de leurs vassaux et que vous agressez verbalement un hôte sans l’inviter à se présenter.

Nakoor savait bien que si le garde était un minimum consciencieux, malgré cela il ne le laisserait pas passé. Un garde qui se faisait impressionné aussi facilement ne devait pas être garde. Mais cela suffit à le faire un peu hésiter et l’argentanais profita que le garde lui fasse une remarque sur sa tenue pour se justifier pour lui donner un coup d’escot et lui subtiliser sa lance. La retournant il balaya le second garde abasourdi par l’action inattendue bien que prévenu de l’homme au chapeau qui était devant lui. A terre, le garde se retrouva avec la chaussure du chapeauté au niveau de sa gorge. Il n’était pas blessé mais une simple pression du pied et il pourrait ne plus jamais se relever. L’autre garde quant à lui avait son faire de lance qui lui faisait face et qui le menaçait. Accolé au mur, il se préparait déjà à appeler du renfort quand Nakoor appuya légèrement la pointe métallique sur son sternum.

Quand je disais que je passerai. Maintenant remettez-vous en place et pas besoin d’appeler vos collègues et de gâcher la cérémonie. Si j’étais mal intentionné vous seriez déjà mort. Et tenez un peu mieux votre arme et pensez à vous entrainer vous deux. Vous n’êtes impressionnant que pour les débutants.

C’était chose commune, les gardes privées était peu entrainaient, surtout quand la région était calme et qu’on avait peu d’ennemis. Du moins de personne assez folle pour vouloir s’en prendre à un noble magnant le faire aussi bien que les Courtomer. Laissant la lance à terre, Nakoor entra dans le château pour se diriger vers la salle de cérémonie.

On tourne à gauche puis au fond à droite et là il n’y a pas de porte. Forcément, on n’est pas à Courtomer ici, et le chapeauté se voyait mal demandé le chemin aux gardes. Il retroussa un peu chemin et suivi donc les allées et venues des serviteurs qui s’affairaient à la tâche. Nakoor passa a côté d’une porte et entendit du bruit et des voix qu’il connaissait, c’était bien là. Discret, il ouvrit légèrement la porte afin de se glisser dans la salle. La cérémonie n’avait pas encore débuté mais justement Luaine expliqué à Nepher la réelle raison de sa présence.

Rapide coup d’œil, il y avait Sara et Nakoor était heureux de la voir même si elle lui en voulait. Silencieux, l’homme s’adossa au mur, il saluerait tout le monde une fois la cérémonie fini, il n’allait pas couper tout ça par soucis de politesse. Pour le moment, un signe de tête à ceux qui le voyait suffirait.

Pour Nepher, parce que le Chancelier n’était pas au courant de tout ce qui se passait entre le trio Courtomer-Fay-Moutis, la Blonde ferait abstraction des derniers évènements. Et même si une accolade chaleureuse avait orné la Vicomtesse de Lonlay, il n’en restait pas moins que la rancœur du vilain mensonge était encore présente. Un fin regard explicite envers quand elle lui murmura pour Sara et de lui murmurer à son tour.

Si je perd ma meilleure amie à cause de vos bêtises, toi et Nakoor, vous allez m’entendre.

Un joli sourire qui allait bien. Et quand elle eut rejoint la Moutis aussi froide qu’un iceberg, la Dragonne ne s’arrêta pas à son humeur ni au ton circonspect qu’elle mettait entre elle. Et d’une joli voix chantante.

C’est cela. Tu m’as reconnu. J’ai cru que tu m’avais effacé de ta mémoire.

Et elle s’imposa un peu plus après avoir délaisser son époux un instant. Son bras attrapa celui de sa presque sœur et de lui dire tout bas avec un sourire faussement niais.

T’es gentille la Moutis, tu ne fais pas d’esclandre. C’est la journée de Nepher.

Et de lui lancer presque un regard inquisiteur.

Donc, tu vas arrêter tes gamineries au moins le temps pour aujourd’hui et tu seras raisonnable.

Et se tournant vers le Chancelier.

Et souris ma Belle.

Un coup d’œil froid envers la Perfection Argentanaise qui était rentré doucement en se positionnant en retrait. Un simple signe de tête. Elle lui en voulait un peu moins qu’à Luaine mais un peu quand même. Tout ce bric-à-brac serait encore branlant quelques temps.
Et voilà les époux de Branson entrant dans la salle de réception. Nepher allait répondre à la question de Lulu et Sera retint son souffle en espérant qu’il dise enfin oui avant d’aller saluer Vali et Jojen pour ensuite rejoindre son époux, se poser à côté de lui avec Sara, toujours accrochée à son bras, à qui elle imposait de faire la gentille Dame en la rappelant à l’ordre doucement.

Voila que le bel oiseau fut mit en cage..une cage doré..qui arborait un sourire, alors que l'oiseau, lui, ne rêvait que de partir.
La cage dorée referma ses barreau sur le pauvre oiseau, mouvement d'ailes mais en vain..

La brune se sentait déjà trahis..maintenant elle était prisonnière..oui le mot est dure..mais que dire lorsqu'on perd sa liberté de mouvement..pire de s'exprimer. La cage savait que l'oiseau n'allait pas piailler pour ne point gâcher la fête..Mais cela était-il le bon remède pour Sara pardonne et s'ouvre à nouveau à cette soeur qui l'avait fait tant pleuré cette nuit ?

Sara tenta de s’extraire des griffes de la blonde..sans un mot, sans un regard..non son regard, lui était entrain de se noyer. Voila que les deux émeraudes devenaient flou..des perles roulèrent sur sa joue..elle qui s'était promit de ne point tomber..de ne point pleurer..la cage venait de briser sa promesse. Un geste d'aile plus vif mais rien n'y faisait..

Restez Sage..voila les mots, qui la fit basculer de la tristesse à la colère..elle serait restée sage si elle ne l'avait pas contrainte..si elle l'avait laissée dans son coin, écoutant d'une oreille la fête et faire acte de présence pour un ami. Son regard émeraude laissant échappé quelques perles le long de ses joues se tourna vers la blonde..Ses billes n'était plus vertes..mais d'un noir étincelant.

Dans un souffle elle lui murmura :

Laisse moi tranquille..ou je fais une esclandre..et tu pourra te vanter d'avoir tout gâché encore une fois !

Les mots étaient dures, le souffle était hardant, mais nécessaire. Nakoor fit son apparition...les larmes lui montèrent plus vite encore, la colère elle, bouillonnait. Elle était comme un volcan qui allait faire irruption..sauf que le volcan n'en avait pas le droit..La bienséance le contraignait à ne point surgir..

Jojen, Valandra et Mélodie arrivèrent, l'oiseau en profita pour battre des ailes à nouveau et se libèrer. La cage avait perdu cette bataille..Sara la regarda froidement, puis essuya les quelques perles sur ses joues et ses yeux.
Puis elle s'en alla dans un coin de la pièce..le plus loin possible de la blonde. Non pas d'esclandre..juste des larmes silencieuse..et oui la brune avait prit la mauvaise habitude de pleurer en silence ainsi que de souffrir..

La lave s’éteignait peu à peu, plus elle s’éloignait plus elle respirait à nouveau. La brune se posa contre une fenêtre, dans un coin..espérant que personne n'ait remarqué la bataille qui s'était joué devant eux..et surtout lesquelles plumes qu'elle avaient perdus.

Son regard se posa sur Nakoor..il semblait aller bien..Elle le haïssait autant qu'elle aimait..Il lui avait tant manqué..mais sa décision était prise..elle ne voulait plus souffrir, plus pleurer pour un homme. Même si à ce moment là..elle aurait aimer pouvoir se blottit contre lui..

Elle secoua la tête discrètement comme pour se reprendre et détourna son regard sur les musiciens..il parait que la musique adoucissait les maux..espérons que cela marche cette fois ci.

Cyrus, avait déjà blêmit lorsque son épouse débarqua dans la salle. Cependant, il fit comme si de rien n’était. Tout le monde devait sentir les tentions nerveuses qui planaient dans cette pièces. L’orage, sur, allait éclater. Il s’aperçut comme tout le monde son arrivée froide et glaciale dans cette pièce. Lorsque son épouse lui prit la main, il n’eut aucune réaction, sauf de se desserrer le col. Lorsqu’il entend les réflexions de son épouse à la Dame des Moutis et la réponse de Nepher à sa future Suzeraine Il dégage sa main de celle de Sera et va se servir un alcool fort qu’il avale d’un trait, puis un autre. Son visage est livide. Il s’approche de nouveau de son Suzerain, regarde Tristement sa Cousine, comme pour lui demander pardon.
Sortant son épée d’apparat de son fourreau nacré, il dépose un genou à terre devant Heimdal, baisse la tête en signe de soumission, et la lui tend en offrandes des deux Mains.

Votre Grace, pardonnez-moi de cette esclandre, mais ne puis en supporter plus. nous parlons de devoir et d'honneur de la Noblesse. je montre justement comment doit être compris le sens également de l'honneur. Cette cérémonie dédiée pour son excellence le Chancelier, Nepher, ne peut être entachée par des gens de peu d’honneur. Ne pouvant porter guerre en vos terres, contre un de vos vassaux, comme je vous l’ai promis lors de mon Allégeance, j'en appelle à vous et vous demande donc, votre Grâce, que Justice et réparation soit faite et que le coupable, qui est dans cette honorable assemblée, a pas lieu de s'y trouver, puisque pour moi, il , ou plutôt elle, a perdu tout honneur, et vous prie de la faire sortir.

Au fur à mesure qu’il s’exprimait, Cyrus devenait livide comme un linceul.
Se retournant vers son épouse et la montrant du doigt.

]b]Oui, Ma Dame c’est de vous que je cause. Vous portez déshonneur sur la noblesse de par de là, même par vos actes, vous entachez le nom des Courtomer, votre Suzerain, alors que vous aviez juré de le défendre et de le porter haut les couleurs[/b]

Reprenant, sa première position, toujours en signe de soumission, devant Heimdal

Votre Grace, mon épouse, ici présente me trompe, depuis 15 jours ou plus. Elle fait de plus parjure à sa promesse faite devant vous en la cathédrale d'Alençon, et en demande réparation, non pour laver mon honneur à jamais entaché, mais pour les deux parjures cités ci-devant vous ! N’étant point chez moi, je ne puis que vous demander de la faire Sortir de cette assemblée, ou une personne sans honneur n’a rien à faire et par laquelle le scandale va éclater dans le Duché.
Vous vous demandez peut être avec qui ?

. Cyrus se leve prend son épée par la pointe la présente devant Seraza.

Dame du Fay, jurez-vous sur cette croix improvisée que ce n’est pas vrai, ce que j’affirme ? Auriez vous l'outrecuidance de vous parjurer pour une troisième fois en le niant

Se retournant sur son Suzerain

Votre grâce, mes soupçons furent de courtes Durées et si Je n’en épanchai point avant, c’est que je ne savais point qui c’était. Mes pensées étaient sur deux personnes. Un Gueux et malheureusement un seigneur de haute lignée. La connaissant comme je la connais, elle ne pouvait commettre ce parjure avec un vas nu pied. Il ne reste donc que le seigneur qui du reste lui aussi salit la Noblesse Alençonnaise. Je sais que leurs Altesses Royales, Les Différents Rois ou Reines ont ou ont eu des favorites ou des mignons, et leur attribuent titre et rentes. Ce noble donc, se considère peut être comme Roi, puisqu’il a attribué un fief à mon Epouse. Est-ce en cadeau de leur futurs forfaits, ou pour mieux la mettre dans sa couche?

L'accusation était lancé, le scandale allait éclater et c'est en se retournant de nouveau sur son épouse.

Jurez-vous Ma Dame, devant Dieu, et les Saintes Ecritures que ce n’est pas vrai. Que vous n’entretenez pas coupables Adultères avec sa Grâce, Messire Fred de Castelviray, votre deuxième Suzerain. De part ce fait, j’estime que vous n’avez rien à faire ici.

Cyrus devenait rouge de colère et de honte.

Oui, Ma Dame, vous qui vous vous dites, si parfaite, si prompte à vous poser en donneur de Leçon de droiture, vous ne regardez pas à vous compromettre hors le lit conjugal avec votre deuxième Suzerain et n’aurez pas peur et honte de vous présenter certainement aux prochaines élections Ducales, avec lui, votre Amant, entachant ainsi mon nom, ma famille et faisant également porter le déshonneur à ceux qui vous suivront dans cette aventure hasardeuse, car croyez moi, ma Dame, selon, la décision de notre Seigneur Suzerain, je n’aurai pas crainte de me rendre ridicule, puisque n’ayons pas peur des mots, cocu, je suis, cocu, je resterai toute ma vie pour le Duchédés que la nouvelle va se répandre comme le feu dans un taillis Mais apprenez, qu’il faut mieux être cocu avec honneur, que noble sans ce dernier.

Puis se tournant sur La Maitresse des Lieux.

Pardonnes moi, ma cousine, d’avoir troublé cette cérémonie, qui devait être festive, plus qu’une réunion de justice, mais, je ne puis rester ici, si ma Catin d'épouse que je vais du reste illico répudier et faire tenter d’annuler mon Mariage par l’église, y reste
Quand à vous ma Dame, en ce moment, mes valets reconduisent, enfant, bagages et votre gouvernante en votre demeure. L’accès de mon domaine provisoire, selon, le rendu du jugement de notre suzerain, vous est désormais fermer à tout jamais.